Reseña del libro "Mme Ida Pfeiffer en Malaisie (en Francés)"
... La scène de Silindong indiquait assez que l'on ne pouvait aller plus loin; la tolérance et l'hospitalité des Battaks étaient à bout. Mme Pfeiffer dut, à son grand regret et avec la conscience de s'être aventurée jusqu'aux extrêmes limites de la hardiesse, retourner sur ses pas et prendre la direction de Padang. Quand elle arriva dans la capitale hollandaise, elle était accablée de fatigue et minée par les fièvres. Son voyage à l'intérieur de Sumatra avait duré près de trois mois. Sans doute il lui eût été difficile, dans un espace de temps aussi court, d'acquérir une connaissance approfondie des moeurs et des habitudes du pays; le peu qu'elle apprit, elle le vit en passant, par occasion, par détails, ou elle le recueillit dans ses conversations avec quelques chefs indigènes. Les Battaks sont bien décidément des sauvages, quoique, selon la définition de Mme Pfeiffer, la forme de leur gouvernement soit celle d'une monarchie constitutionnelle. Le rajah est le chef; mais chacun, même l'esclave, agit avec lui comme avec un égal. Si l'on n'obéit pas toujours à ses ordres, sa personne est fort respectée. Dans les affaires importantes, plusieurs rajahs se rassemblent pour tenir conseil. Le fils aîné est le principal héritier; il hérite notamment de toutes les femmes de son père. Tel est en quelques lignes le régime politique que Mme Pfeiffer a cru devoir qualifier de monarchie constitutionnelle...