Reseña del libro "Le Commerce de l'Extrême Orient et la question du Tonkin (en Francés)"
... Au commencement de ce siècle, le commerce de l'Europe et des États-Unis avec les pays de l'extrême prient, Chine, Japon, Cochinchine et Siam, représentait à peine une valeur de 200 millions de francs. Actuellement, il est de 2 milliards. Et, si l'on observe les conditions dans lesquelles s'est produit cet accroissement, ainsi que les facilités de plus en plus grandes qui entretiennent et développent les communications maritimes, on doit prévoir, dans un avenir prochain, des progrès encore plus rapides. Sauf pour la Cochinchine, le mouvement du commerce n'est point dû à la création d'un établissement colonial ni aux encouragements ou aux sacrifices d'une métropole; il est le produit de l'échange avec une région qui compte quatre cents millions d'habitants, sur un vaste marché longtemps fermé, à peine entr'ouvert aujourd'hui, et auquel donnent accès de nombreux ports et des fleuves larges et profonds. Avec de pareils éléments, le progrès futur est sans limites. Le vieux monde asiatique, sorti de l'isolement, devient, pour toute l'Europe, une colonie qui ne coûte rien, qui rapporte beaucoup, et dont les profits valent la peine d'être âprement disputés: de là les compétitions, les luttes d'influences, la concurrence commerciale et maritime, les conflits, peut-être, que doit naturellement provoquer l'exploitation commune de ce grand domaine...